Traduire du chinois au français : traduire des mots ou des idées ?

Traduire du chinois au français (ou l’inverse, du français au chinois) est une tâche difficile.
La traduction fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps, certaines mauvaises traductions étant au cœur de certains incidents internationaux très médiatisés.
Mais qu’est-ce que la traduction, au juste ?
S’agit-il du processus de conversion des mots d’une langue à une autre, ou du processus de transmission d’une idée ou d’un concept entre les cultures ?
Cette question est débattue par les traducteurs et les linguistes depuis des siècles, et je suis persuadé que c’est le second choix qui est le bon.
Mais il est impossible de transmettre une idée avec précision d’une langue à l’autre et la traduction est toujours une approximation.
Les traducteurs ne doivent donc pas se contenter de changer les mots, mais il faut qu’ils transmettent également le contexte culturel dans lequel les mots sont utilisés.
Que le traducteur soit un humain, ou un robot.
J’ai eu envie d’écrire cet article, suite à mon méga-guide sur les traducteurs en ligne.
Car c’est bien là toute la limite d’un robot : il ne peut pas comprendre les nuances, les sous-entendus, à moins que vous les exprimiez clairement dans votre texte à traduire.

Les limites des traducteurs : contexte et nuances
Un exemple que j’utilise souvent avec mes élèves, est le mot « voler ».
Si vous indiquez le mot sans contexte à un traducteur en ligne, il pourra vous le traduire de deux manières.
Soit « voler » comme un voleur
Soit « voler » comme un avion.
Si vous traduisez au mot à mot, et sans contexte, vous risquez de vous retrouver avec des phrases comme « he flew the banana », au lieu de « he stole the banana » pour la traduction du français vers l’anglais de « il a volé la banane ».
Cela peut sembler comique et exagéré, mais c’est malheureusement un exemple réel d’un de mes collègues prof de l’époque où j’enseignais au Lycée dans le Nord de la France.
Et c’est une illustration parfaite de ce qui se passe de manière plus subtile dans le reste de vos textes à traduire.
L’astuce est donc, et même si vous souhaitez ne traduire qu’un seul mot, de le faire traduire par votre outil en ligne à l’intérieur d’une phrase complète, pour lui donner du contexte.
Les limites humaines de la traduction : exprimez clairement l’idée
Parfois, on aime faire des phrases longues. Mais pour les traducteurs en ligne, si il est bon de mettre beaucoup de contexte, cela ne veut pas dire pour autant qu’il ne faut pas être clair et concis.
Il en faut suffisamment pour avoir du contexte, mais il ne faut pas en rajouter juste pour en rajouter.
Ainsi, une phrase comme « nonobstant ces considérations d’ordre subjectives, ma principale preoccupation est d’avoir une prononciation efficace du chinois »
Sera mieux de la sorte :
« ceci étant dit : j’aimerais améliorer ma prononciation du chinois »
Il faut aussi réduire votre phrase à son sens exact, et non sous-entendu.
On préfèrera ainsi « Il exagère! » à « il dépasse les bornes des limites, le Maurice là! ».
Car même si la référence culturelle sera comprise de tous les français, elle ne se traduit (malheureusement?) pas en chinois.
En conclusion, pour mieux traduire du chinois au français… Apprenez le chinois !
Pour conclure cet article, La traduction est un processus très complexe et multidisciplinaire. Pour être en mesure de traduire efficacement, vous devez avoir une bonne maîtrise du français et une connaissance étendue du domaine que vous traduisez. Et pour être le plus pertinent possible, vous devez donc également avoir une compréhension approfondie de la culture à partir de laquelle vous traduisez, et de la culture vers laquelle vous traduisez.
Du coup, et en bref : pour bien utiliser un traducteur en ligne, il faudrait dans l’idéal déjà savoir parler, et comprendre la culture de, la langue cible 😓😂
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